HAINAUT

Commune de MONCEAU-SUR-SAMBRE

Monument à la mémoire d'Yvonne VIESLET
 

 

 


Localisation de ce monument: École communale des filles, 10 rue Ferrer.

Coordonnées GPS: +50°24'43.82", +4°22'58.03".

Inscription figurant sur le monument

"À YVONNE VIESLET"

Monument érigé dans la cour de l'école fréquentée par Yvonne VIESLET.

Informations complémentaires

Cette statue a été volée le 12 février 2007 ! Voici le texte publié à ce sujet sur le site www.rtl.be le 15 février 2007:

"Les autorités communales de Charleroi ont constaté le vol d'une statue qui se trouvait rue Ferrer, à Monceau-sur-Sambre. Il s'agit d'un bronze commémorant le souvenir d'Yvonne VIESLET, une fillette assassinée par les Allemands en 1918, alors qu'elle donnait du pain à un prisonnier français qu'ils venaient d'arrêter. La statue avait été placée là en 1956 et elle est fleurie chaque année, lors de la commémoration de l'armistice. Le vol a eu lieu au début de la semaine. Dans la journée de lundi ou la soirée qui a suivi. On ne dispose jusqu'ici d'aucune explication."

Une nouvelle statue, réalisée par Fabrice ORTOGNI, a été installée en 2010. On trouvera ci-dessous le texte publié sur le site lavenir.net à l'occasion de la réinstallation de cette statue:

Dérobée par des malfrats, la statue d'Yvonne VIESLET, à Monceau, avait disparu depuis trois ans. Une nouvelle sculpture, très proche de l'originale, a été inaugurée au même endroit. La fillette, un léger sourire aux lèvres et l'allure angélique, passe un pain à travers le grillage, sous le regard bienveillant de sa conscience... Depuis hier matin, la statue d'Yvonne VIESLET a retrouvé sa place à la rue FERRER, à Monceau-sur-Sambre. Ou, plus exactement, une nouvelle sculpture de la jeune martyre comble désormais le vide laissé par des malfrats qui avaient odieusement emporté l'oeuvre originelle de bronze, le 12 février 2007.

Assassinée pour une couque offerte. La petite Yvonne VIESLET a dix ans en 1918, alors que la guerre touche à sa fin. Elle habite à Monceau-sur-Sambre, où elle est née. Ce jour-là, le 12 octobre, elle accompagne sa maman pour aller porter le dîner à son papa Émile qui travaille à Marchienne. Le chemin de la fillette croise celui d'un groupe de prisonniers français, parqués derrière des grilles au cercle Saint-Édouard. Le sort des pauvres combattants, exténués et affamés, touche l'enfant. Qui, n'écoutant que son coeur, offre spontanément à l'un des malheureux la couque qu'elle a reçue à l'école sans trop se soucier des injonctions prussiennes. Un coup de feu claque. Grièvement touchée, la fillette tombe. Elle succombera à ses blessures quelques heures plus tard. L'émoi parmi la population sera à la mesure du geste, empreint de bonté et d'humanité dont a fait preuve la pauvre gamine, anéantie par la folie guerrière. Hommage lui sera rendu à la fin de la guerre. Mais le monument de Monceau ne sera érigé qu'en 1956.

Sur base de trois photos. Faut-il dire que le vol de la statue avait scandalisé les Moncellois, en particulier les anciens, ainsi que les associations patriotiques. Et il n'avait guère fallu de temps pour que soit prise la décision de remplacer la sculpture. La procédure a toutefois été longue. Il a d'abord fallu rassembler la documentation nécessaire à la nouvelle œuvre, désigner l'adjudicataire de ce marché particulier, d'un montant de 12.000 euros. La tâche est revenue à un designer industriel de la région, Fabrice ORTOGNI, propriétaire d'une fonderie depuis 22 ans à Gosselies. "La position est identique, explique l'artiste. Mais pour la physionomie, j'ai travaillé sur base des rares photos de la fillette, trois seulement". Fabrice ORTOGNI a d'abord taillé les différentes parties de sa future oeuvre dans de la mousse de polyuréthane durcie, puis les a assemblées.

Le cahier des charges prévoyait ensuite d'enrober le tout de polyester. Mais l'artiste y a dérogé: "J'ai préféré réaliser un moule en silicone de façon à garder le négatif. Sait-on jamais... J'ai ensuite coulé la sculpture en polyester dont la charpente est une structure métallique afin de pouvoir la fixer au sol. Le tout a été patiné dans le souci d'obtenir une unité avec l'autre sculpture d'origine". Deux mois de travail ont été nécessaires à Fabrice ORTOGNI pour mener à bien son projet. Une réalisation qui lui tient à cœur. "C'est ma première réalisation pour la Ville, mais surtout ma mère connaît très bien l'œuvre puisqu'elle se trouve juste devant son ancienne école..."

Plus d'informations concernant cette personne
 





Photos prises en novembre 2006 par Frédéric BOURGUIGNON
Photos prises avant le vol de la statue le 12 février 2007
Pour d'autres photos d'Yvonne VIESLET ou des monuments qui lui ont été consacrés, consulter le site "Médecins de la Grande Guerre"



Monument après le vol de la statue de Yvonne VIESLET
Source: Google Street View, photo prise en avril 2009









Photos prises après réinstallation de la statue de Yvonne VIESLET
Source: Site Standbeelden.be



Carte postale ancienne (non datée)